Tachycardies
atriales
Forme plus rare de trouble du rythme auriculaire, lié à un foyer automatique ou de réentrée qui peut se situé à de très nombreux endroits anatomiques. Il s’agit donc en quelques sortes d’une extrasystole atriale (battement supplémentaire au rythme normal sinusal dont le point de démarrage ne se situe pas au niveau du noeud sinusal) qui se répète plusieurs fois consécutivement et dont la durée de crise peut être de quelques secondes à parfois plusieurs heures voire une arythmie persistante. Le rythme auriculaire oscille entre 150 et 200/min et la réponse ventriculaire est dépendante du degré de performance de la conduction auriculo-ventriculaire. Les symptômes seront la plupart du temps des palpitations associées ou non à une fatigue, un essoufflement, une douleur thoracique et parfois des malaises lipothymiques voire syncopaux (perte de connaissance).
Il s’agit d’une arythmie bénigne.
Le traitement sera plutôt médicamenteux en première intention mais en cas d’invalidité importante et de répétitions fréquentes des événements, une prise en charge interventionnelle peut être envisagée.
Intervention
Explications
le but sera de tenter de brûler le foyer de tachycardie via une énergie chaude (radiofréquence). Nous introduisons un cathéter dans le coeur en passant par la veine fémorale droite. Ce cathéter permet de reconstruire les cavités du coeur en 3 dimensions grâce à un système de navigation. Nous pourrons ensuite tenter de préciser le point de départ du foyer. Il est donc nécessaire que l’arythmie soit présente durant l’intervention pour pouvoir en préciser l’origine. Pour cette raison, il est préférable de réaliser la prise en charge sous anesthésie locale (l’anesthésie générale pouvant parfois calmer le foyer rendant l’ablation impossible).
Efficacité
Dépendante de la présence de l’arythmie durant la procédure
Risque
Selon localisation de la tachycardie atriale (proximité de structures électriques importantes ? risque de thrombose si oreillette gauche)
Durée de procédure
1 à 2h