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Extrasystoles
ventriculaires

C’est l’arythmie la plus fréquente puisque toutes les personnes en font quelques -unes par jour même avec un coeur en bonne santé. Il s’agit d’activités électriques générées par des cellules des ventricules qui ne sont pas sensées déclencher d’activité spontanée. Cette activité va se transmettre à l’ensemble des cellules du muscle cardiaque qui va donc se contracter.
Cela se traduit par des battements cardiaques précoces et la plupart du temps inefficaces (le coeur n’ayant pas eu le temps de se remplir de sang complètement) donnant une impression de battements manquants ou de rythme irrégulier non rapide. Certaines personnes peuvent ressentir des pointes douloureuses fugaces qui correspondent souvent au battement cardiaque qui suit l’extrasystole. La plupart du temps, les extrasystoles ne sont pas ressenties. Elles sont favorisées chez les personnes ayant un coeur sain par différents facteurs du quotidien (stress, fatigue, digestion, hormonal, équilibre ionique, substances excitantes comme l’alcool, le tabac, la caféine les drogues).
Elles sont souvent bénignes et ne nécessitent en général pas de traitement. Chez certaines personnes la symptomatologie est tellement invalidante qu’un traitement médicamenteux ou interventionnel pourra être tenté. De plus, une quantité abondante d’extrasystoles peut parfois favoriser l’apparition d’une dysfonction ventriculaire et dès lors constituer une bonne indication de prise en charge thérapeutique.
Bénignes la plupart du temps, elles peuvent néanmoins être déclencheuses d’arythmies ventriculaires soutenues dangereuses dans certaines pathologies cardiaques et nécessitent dès lors que l’on y consacre un traitement.

Intervention

  • Explications

    le but sera de tenter de brûler le foyer d’extrasystoles via une énergie chaude (radiofréquence). Nous introduisons un cathéter dans le coeur en passant par la veine fémorale droite (pour les extrasystoles ventriculaires droites et certaines gauches) et parfois par l’artère fémorale droite afin d’avoir un accès direct au ventricule gauche et à la chambre de chasse de celui-ci (par passage au travers de la valve aortique). Ce cathéter permet de reconstruire les cavités du coeur en 3 dimensions grâce à un système de navigation. Nous pourrons ensuite tenter de préciser le point de départ des extrasystoles. Il est donc nécessaire que les extrasystoles soient présentes durant l’intervention pour pouvoir en préciser l’origine. Pour cette raison, il est parfois préférable de réaliser la prise en charge sous anesthésie locale (l’anesthésie générale pouvant parfois calmer le foyer d’extrasystoles rendant l’ablation plus compliquée). Les technologies actuelles nous permettent cependant d’enregistrer l’extrasystole en début de procédure avant l’anesthésie et d’utiliser cet enregistrement par la suite comme référence pour retrouver le foyer.

  • Efficacité

    Dépendante de la présence d’extrasystoles durant la procédure et de la zone anatomique responsable. L’efficacité pouvant se situer de 40 à 90% selon les formes d’extrasystolie. En effet le foyer n’est pas toujours accessible anatomiquement à la cautérisation.

  • Risque

    Selon localisation des extrasystoles (proximité de structures électriques importantes ?), risque thrombo-embolique (AVC) en cas de foyer à gauche, hématome au point de ponction fémoral.

  • Durée de procédure

    1 à 2h

  • Durée d’hospitalisation

    3 jours, 2 nuits
Pathologie